Gare aux maisons trop ombragées
Il existe des maisons occupant des sites irréprochables.
Autrement, mais tellement surplombées d’arbres feuillus qu’elles sont constamment dans un état d’humidité causée par l’empêchement de la libre circulation de l’air et le libre accès des rayons du soleil.
Les arbres croissant sur les murs des maisons et les arbustes poussant dans des endroits renfermés près des résidences sont également nuisibles, parce qu’ils favorisent l’humidité. Placés à une distance convenable, les arbres, au contraire, sont favorables à la santé. Suivant ce principe, on peut comprendre pourquoi les habitants d’une maison souffrent de rhumatismes, de mal de tête, de la dyspepsie, des affections nerveuses et autres maladies découlant d’une existence dans une atmosphère renfermée, humide, tandis que leurs proches voisins, dont la maison est mieux située, jouissent d’une bonne santé. Et même un côté d’une grande bâtisse pleinement exposé au soleil et à la libre circulation de l’air pourrait être sain, tandis que l’autre, ombragé à l’excès, est malsain.
Un site humide, renfermé, sujet à de grands changements de température entre le jour et la nuit, est une cause fréquente de maladie. Un terrain sec, avec la libre circulation de l’air et bien exposé au soleil, est l’une des principales conditions d’une saine résidence.
La Gazette de Joliette, 9 octobre 1890.