Des nouvelles de l’une des rares explosions de supernova à avoir été visible à l’œil nu
Il y a un peu plus de 100 ans, comme aujourd’hui d’ailleurs, la population du monde se passionne pour ce qui se passe dans le ciel. Les journaux du temps le savent et n’hésitent pas à faire écho à toute nouvelle en ce domaine.
La Patrie du 19 avril 1883 fait la une avec cette «étoile intermittente» appelée aujourd’hui SN 1572 et aperçue justement en 1572 par l’astronome danois Tycho Brahe (1546-1601), au moment où Samuel de Champlain, le fondateur de la ville de Québec, bambin, balbutiait ses premiers mots.
Une étoile intermittente
La prochaine éclipse de soleil qui doit avoir lieu, comme on sait, dans les premiers jours du mois prochain, continue à occuper le monde astronomique. Mais comme elle ne sera visible que dans l’océan Pacifique, le nombre des savants qui se rendront aux îles Marquises pour l’observer sera peu considérable.
On attend aussi prochainement, quoique l’époque n’en soit pas exactement déterminée, la réapparition de l’étoile variable ou intermittente, découverte en 1572 par Tycho Brahe dans la constellation de Cassiopée, et dont le retour est annoncé comme devant se produire de trois siècles en trois siècles ou à peu près, les données qu’on possède à cet égard n’étant pas suffisantes pour établir des calculs rigoureux.
Certains astronomes ont donné à cette étoile voyageuse le nom d’étoile de Bethléem, parce que c’est elle, disent-ils, qui est apparue la première fois aux rois mages lors de la naissance du Christ.
L’illustration des restes de l’explosion de SN 1572 aperçue par Tycho Brahe en 1572 apparaît sur la page Wikipédia consacrée à cette supernova. La photographie fut «prise» en 2003 et l’explosion là-bas continue de se poursuivre depuis des millénaires. Comme quoi, les siècles, ceux à notre échelle, ne valent guère là-bas, sont sans signification. SN 1572 et Cassiopée dans son ensemble sont bien loin de nous.
Qui donc nous proposera un jour une histoire québécoise du ciel ?