Le remède des diseuses de bonne aventure contre l’infidélité conjugale masculine
Aujourd’hui, des psychologues, des analystes ont sans doute leur approche au sujet de l’infidélité conjugale masculine. Peut-être que quelques-uns en font même carrière. Et certaines femmes recourent à leurs services. Mais que faire en 1900 ? Des épouses consultent alors les diseuses de bonne aventure, espérant un règlement apaisant. Cependant, manifestement, le travail n’est pas facile.
L’histoire se passe à Montréal. Le journal La Patrie, du 5 décembre 1902, raconte.
Les chiromanciennes auront mis la désunion dans un ménage.
Un nommé Fabien Allaire a été condamné ce matin à $10 d’amende ou à un mois de prison pour voies de fait sur sa femme. La plaignante a raconté en cour de police qu’elle soupçonnait depuis un certain temps son mari d’infidélité.
Pour en avoir le cœur net, elle alla consulter les chiromanciennes de la rue Saint-Laurent. Les diseuses de bonne aventure confirmèrent ses soupçons et lui conseillèrent de mettre sous l’oreiller de son époux un miroir et un as de pique afin de lui enlever le goût de courir la prétentaine. Elle suivit le conseil des bohémiennes.
Il en résultat des scènes pénibles dans le ménage. Finalement, le mari, blessé dans sa dignité, flanqua une gifle à sa soupçonneuse épouse. Il fut traduit en cour de police avec les résultats que l’on sait.