Exportations de fourrures en Europe
La Compagnie de la Baie d’Hudson a expédié, l’année dernière, 22,000 peaux de renards, 16,000 peaux de castors et un demi million de rats musqués.
L’Étoile du Nord (Joliette), 6 octobre 1892.
Je me suis toujours demandé pourquoi les historiens ont toujours répété que les peaux de fourrure de castor, qu’importe à quelle période de notre histoire, étaient largement celles qu’on exportait en plus grand nombre, alors que les statistiques disent qu’il s’agit plutôt, et à toutes les époques, des fourrures de rat musqué.
À chaque fois qu’il me fut donné dans le cadre de mes travaux d’apercevoir des chiffres sur les exportations de fourrures, invariablement la rat musqué se classait très loin devant le castor.
Selon mon ami Gilles Provencher, la haute considération qu’on a eu pour le castor venait du fait que la fourrure de cet animal était l’étalon-valeur pour l’échange de produits avec les Amérindiens, en particulier. C’est plein de sens.
Ci-haut, un rat musqué dans un étang.