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«Ils voulaient voir du pays»

trois chatons samusantL’histoire se passe à Sault-au-Récollet, au nord de Montréal, près de la rivière des Prairies. Sous le titre «Ils voulaient voir du pays. Des chatons qui ont de la vocation», le quotidien montréalais La Patrie, du 9 juillet 1904, raconte.

M. Louis Fortin avait chargé un voyage de foin, l’autre jour, et s’apprêtait à aller le vendre à Montréal, quand la pluie le fit changer d’idée et remettre son voyage au lendemain.

Quelle ne fut pas sa surprise le lendemain matin, quand il entendit par des miaulements plaintifs de petits chats, et sa chatte, plantée crânement sur un coin du voyage de foin, regardait monter son maître avec des larmes pleins les yeux.

M. Fortin, qui n’est pas né d’hier, comprit immédiatement que dans la nuit sa métairie s’était augmentée d’une demi-douzaine de chats et que les nouveaux-nés cédant déjà à l’esprit du siècle avaient volé leur passage comme des cheminots, afin d’aller en ville.

M. Fortin en a décidé autrement et les chatons ont été déposés dans la grange où ils seront sous les soins de leur mère et respireront l’air fortifiant de la campagne, afin de mieux résister à l’air délétère de la ville quand ils auront l’âge mur.

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