La Nature est vraiment arrivée à produire des êtres de beauté
On dirait ce petit papillon heureux. Il ne cesse de voltiger, rarement se pose. «Tiens, je n’ai pas rêvé, j’ai vu passer un minuscule papillon bleu.» Mais comment le suivre à l’œil, il va vitement sa vie et à peu près jamais en ligne droite. Aussi faut-il en profiter lorsqu’il s’attarde quelques instants seulement sur une fleur intéressante.
L’Azur printanier (Celastrina groupe lucia, Spring Azure) est un des premiers papillons de la saison. Il apparaît en avril, ou mai sans qu’on puisse prévoir le moment.
Dans son ouvrage Les papillons du Québec, Guide d’identification (Broquet, 2011), Louis Handfield nous prévient que bien que ce papillon bleu azur soit commun, il a été finalement peu étudié à ce jour. Il nous reste à identifier ses habitants, ses formes saisonnières, ses variations, les périodes de vol, les populations, etc.
On le retrouve jusque dans la toundra alpine et aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon également. «Ce petit papillon au vol nerveux est le premier Lycaenidae à être aperçu au printemps. Pour paraphraser Klots [qui publia en 1951 un guide d’identification sur les papillons d’Amérique du Nord] et même le traduire librement, «c’est ce petit point bleu folâtrant un peu partout à la recherche des premières fleurs alors que les dernières plaques de neige émaillent encore le paysage, qui nous regaillardit le cœur, car c’est le signe certain que l’hiver est enfin terminé et que la Nature va encore une fois renaître».
À noter qu’il s’agit ici de deux Celastrina, appartenant peut-être à deux groupes différents. Chose certaine, les deux sont présents chez moi en ce moment.