Retour sur les feux de forêt
Les feux de forêt au Québec arrivent par bourrées, dirait-on. Ils dépendent, bien sûr, beaucoup des conditions de sécheresse. En mai 1902, on en rapporte un dans la région de Portneuf.
Le feu fait d’énormes ravages dans les bois, dans les Laurentides, dans la région de Rivière-à-Pierre, écrit le journal La Patrie du 23 mai 1902, et s’il ne pleut pas d’ici à quelques jours, on peut s’attendre à des dommages énormes.
Au dire de Québecquois de retour d’une excursion de pêche, le feu a déjà réduit en cendres un grand nombre de résidences privées dans le voisinage de Rivière-à-Pierre, et d’après des nouvelles récentes encore, l’élément destructeur se dirigeait du côté de St-Raymond et menaçait même déjà une partie de ce village.
Monsieur J. C. Picher, «qui a fait à ce sujet des études spéciales à l’Université de Yale», croit qu’on devrait mieux instruire la population rurale sur l’urgence qu’il y a de mieux protéger nos forêts. Selon lui, «les causes des incendies sont multiples; feux d’abattis, étincelle provenant d’une locomotive, imprudence de fumeur, feu de camp quelquefois, mais rarement le feu de forêt est allumé par une main criminelle, ou encore par la foudre».
La Patrie, 10 avril 1908.
L’illustration ci-haut, de Denis Collette, apparaît à la page suivante.