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«Les sorcières du mariage»

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Un magistrat londonien et peu galant, John Roseveld, vient d’exhumer, paraît-il, le curieux décret, non abrogé et promulgué en 1670 sous Charles II, que voici :

Toutes les femmes, quels que soient leur âge, rang, profession ou degré, qu’elles soient filles, mariées ou veuves qui en imposeront ou induiront en mariage un des sujets mâles de Sa Majesté par l’emploi d’essences, maquillages, cosmétiques, dents artificielles (!), faux cheveux, corsets bourrés, souliers à talons hauts, encourront la pénalité des lois en vigueur contre les sorciers et les sorcières et leur mariage sera déclaré nul.

Depuis plus de deux cents ans, il n’y a pas grand changement sous le soleil. Les femmes n’ont rien trouvé à ajouter à la nomenclature susdite, si ce n’est peut-être les «bloomers», dont ne se servaient pas les fidèles sujettes de Charles II, pour la bonne raison que la bicyclette n’était pas inventée.

 

Il faut se rappeler qu’après l’invention de la bicyclette dans le dernier quart du 19e siècle, plusieurs jugeaient qu’il n’était pas de mise que les femmes se déplacent à vélo, et surtout pas habillées de ce short-culotte féminin de sport.

Le Courrier de Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu), 19 mai 1899.

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