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Sur le thème « Où commence la mort ? », le journal Le Monde propose un dossier (Premier de deux billets)

Voici d’abord la présentation :

Au moment de la mort, les organes s’éteignent à des rythmes différents. Comment, dans ces conditions, définir l’instant précis où la vie s’arrête ? En explorant plusieurs pistes, dont l’activité du cerveau, des chercheurs tentent de donner une réponse à cette question hautement symbolique.

Ce dossier fort intéressant fut préparé par Pierre Lepidi et Pascale Santi. L’un de trois articles longs est une rencontre avec Jean-Claude Ameisen, médecin, immunologiste, chercheur en biologie, dirigeant le Centre d’études du vivant de l’université Paris-Diderot. Extraits de son propos.

Depuis ses origines, il y a 3 à 4 milliards d’années, « la » vie, en tant que telle, n’est jamais morte. Elle ne s’est jamais interrompue. Mais cet extraordinaire voyage à travers le temps s’est déroulé sur fond d’incessantes disparitions. La trame de la continuité de la vie est tissée d’innombrables discontinuités, d’une succession de fins du monde dont nous sommes, aujourd’hui, avec tous les êtres vivants qui nous entourent, les seuls témoins et les seuls survivants.

S’il ne s’agit pas de « la » vie en tant que telle, mais de la vie d’un être humain, alors c’est la persistance en nous d’une activité mentale, si minime soit-elle, qui définit notre existence. En témoigne le fait que la cessation irréversible de toute activité cérébrale détectable définit aujourd’hui, d’un point de vue médical, la mort d’un être humain. Mais s’il s’agit d’un être vivant auquel nous ne prêtons pas de conscience, une fleur par exemple, sommes-nous sûrs que ce qui disparaît est si radicalement différent de ce qui en renaît ? S’agit-il de mort ou de métamorphose ?

« Nous sommes faits de l’empreinte de ce qui a disparu », Propos recueillis par Pierre Lepidi et Pascale Santi. Le Monde (Paris), cahier Science & médecine, 30 octobre 2019, p. 4.

 

La suite : demain.

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