Il y a quelques jours encore, un chroniqueur touchait un cachet pour nous dire que le pissenlit est une plante envahissante et nuisible
Mieux vaut ne pas nous exciter et crier maintenant à la Cour suprême. Il faudrait peut-être demander d’abord l’avis du Sphinx gracieux, qui ne semble vraiment pas d’accord à voir l’empressement qu’il met à vivre avec le pissenlit. Une toute petite tache heureuse et très vive dans une mer jaune.
Et ce tout petit papillon (Hemaris gracilis, Graceful Clearwing) est très rare au Québec, selon l’entomologiste Louis Handfield. Voilà la deuxième fois que je l’aperçois ici dans mes Bois-Francs.
Et peut-être lire également les propos du biologiste Claude Villeneuve et de la professeure titulaire au Centre de recherche et d’innovation sur les végétaux à l’Université Laval, Valérie Fournier, qui disaient, sur le site internet de Radio-Canada, pas plus tard qu’hier, que le pissenlit, considéré comme un intrus, est essentiel aux écosystèmes de la ville ou de la campagne, qu’il faut cesser de le combattre et laisser la nature suivre son cours.
Ce n’est pas vrai que la Terre fout le camp.