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Un simple soldat du nom de Provencher meurt lors du débarquement de Normandie en 1944

L’histoire est bien triste, comme des milliers d’autres. Le correspondant de la Société Radio-Canada à Paris, Yanick Dumont Baron, nous met sur sa piste. La photographie de cette pierre tombale au cimetière de Beny-sur-Mer, apparaissant sur son compte twitter, est de lui.

Mon fils Sébastien m’alerte au sujet de ce décès, me signalant d’abord le travail de monsieur Dumont Baron à ce sujet. Le grand Dictionnaire généalogique des familles Provencher en Amérique (1660-1990), de Gérard E. Provencher, page 319, nous dit qu’Henri J. Provencher serait né à Prince-Albert en Saskatchewan « vers 1921 ». Il est le benjamin de la famille de dix enfants du menuisier Albert Provencher, né le 17 janvier 1884 à Plessisville. Ce dernier a épousé le 19 février 1906, à Sanford, dans le Maine, Delphine Fontaine, née vers 1881 et décédée le 1er décembre 1960 à Coaticook, au Québec bien sûr [G. E. Provencher, p. 268].

Toujours selon le Dictionnaire de Gérard E., nous apprenons qu’Henri J. Provencher, notre simple soldat, a épousé Alice Gosselin à Sherbrooke le 23 mai 1942 et qu’ils ont un seul enfant, Jean-Louis, né à Coaticook le 3 mars 1943.

Mon fils poursuit sa recherche sur le net. Il me renvoie au site de Pierre Lagacé [https://mpierrela.wordpress.com/2009/10/19/henri-joseph-provencher-1920-1944/] qui nous dit qu’Henri Joseph a 24 ans à son décès, qu’il est bien le père de Jean-Louis et l’époux d’Alice Gosselin, que son numéro Matricule est D/46428, qu’il appartient à l’unité du Sherbrooke Fusiliers Regiment, de la division du 27th Armd. Regiment.

À lire le quotidien montréalais La Patrie à partir de juin 1944, on se rend compte qu’on mettra bien du temps avant de parler des soldats tués ou blessés lors de ce débarquement. D’ailleurs, le ton est davantage à « Nous allons vers la Victoire ».

Triste histoire tout cela.

Aujourd’hui, précisément le 7 juin, jour pour jour, il y a 75 ans, mourait Henri Joseph Provencher, sans doute rudement blessé puisque son décès survenait 24 heures après le débarquement.

Merci à Yanik Dumont Baron, correspondant de la Société Radio-Canada à Paris, pour avoir fait le choix de cette pierre tombale d’Henri Joseph Provencher au cimetière de Beny-sur-mer.

Et merci infiniment à mon cher fils Sébastien de m’avoir mis sur la piste de toute cette histoire bien triste, mais qui devait être sue, et pour que nous nous en souvenions.

C’est fou la guerre.

 

P.S. Je viens de finir la lecture des nombreuses pages du Figaro du 6 juin 2019. Notre Provencher, si jeune, est décédé dans un enfer.

Sur le cimetière canadien de Beny-sur-mer, dans le Calvados, voir cette page Wikipédia. Henri Joseph Provencher aurait débarqué sur la plage de Juno Beach, à 15 km au nord-ouest de Caen.

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