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Il y a un peu plus de 100 ans, la débâcle sur le cours d’eau voisinant notre habitation était occasion de grande réjouissance

Ici, nous voici entre les villes de Québec et de Lévis.

Depuis plusieurs jours déjà, il se morcelait petit à petit et on attendait son départ d’une heure à l’autre. […]

La débâcle a commencé vers midi et elle s’est faite sans incident bien remarquable.

La glace a d’abord cédé du côté de Lévis, la clef partant la dernière.

À ce moment, il n’y avait pas de piétons sur le pont, il n’y avait que quatre canots tirés par plusieurs hommes qui se sont empressés de gagner Québec, où ils sont parvenus sans accident.

La nouvelle s’est répandue comme un éclair par toute la ville.

Tout le monde, surtout les hommes de commerce, ont poussé un immense soupir de soulagement en apprenant le départ du pont, impatiemment attendu depuis si longtemps. Les gens couraient dans les rues pour assister au départ de cet hôte incommode. On se criait en se rencontrant, tout essoufflé : Viens-tu le voir partir ?

À une heure, la terrasse et les quais étaient encombrés d’une foule énorme de personnes curieuses de voir la gigantesque descente des glaces.

Vraiment le spectacle en valait la peine. Quelle immense procession !

 

L’Électeur (Québec), 20 avril 1892.

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