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« La gamme de l’amour »

I

Elle dit : « Le temps est superbe ;

Ne viens-tu pas dîner sur l’herbe,

Au Bas-Meudon, mon adoré ? … »

Ré, mi, fa, sol, la, si, do, ré.

 

 

 

II

Elle avait une robe blanche,

Un pinson joyeux, sur sa branche,

Chantait pour nous un chant d’ami…

Mi, fa, sol, la, si, do, ré, mi.

 

III

La folâtre courut dans l’herbe

Et rapporta toute une gerbe

De fleurs dont elle se coiffa…

Fa, sol, la, si, do, ré, mi, fa.

 

IV

Puis, voyant son épaule nue,

La belle, faisant l’ingénue,

Se voila de son parasol…

Sol, la, si, do, ré, mi, fa, sol.

 

V

L’automne vint, et l’infidèle

Disparut comme une hirondelle

Et vers l’inconnu s’envola…

La, si, do, ré, mi, fa, sol, la.

 

VI

Malgré le froid qui me pénètre,

J’erre le soir sous sa fenêtre

Comme un pauvre amoureux transi…

Si, do, ré, mi, fa, sol, la, si.

 

VII

Chez elle, tout devient plus sombre,

Je ne vois plus même son ombre…

Elle a refermé le rideau…

Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do…

 

Do, do !

 Aurélien Scholl.

 

La Patrie (Montréal), 16 avril 1892.

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