Le photographe Philippe Gingras (1863-1952) s’annonce à quelques jours de Noël
Il y a un peu plus de cent ans, la région de Québec compte d’excellents photographes. Philippe Gingras en est un.
Je voulais avertir ma nombreuse clientèle et le public en général que s’ils ont des cadeaux à faire pour le temps des fêtes de ne pas attendre au dernier moment, soit pour un groupe de famille ou pour un portrait grandeur naturelle, que vous voulez offrir à un parent ou un ami.
Nous avons une grande quantité de cartes nouvelles et de fantaisie. Nous travaillons toutes les sortes de papiers qui s’emploient dans la photographie de manière à satisfaire toutes nos pratiques.
Quant à l’exécution de l’ouvrage qui nous est confié, inutile d’en parler ici, car le public a pu s’en rendre compte par la dernière installation que nous avons faite à l’Exposition de Québec. Une visite est sollicitée.
Ph. Gingras, Phot.
242, rue St-Joseph
Le Soleil (Québec), 10 décembre 1898.
La photographie prise en 1894 par Philippe Gingras d’un fort et d’un monument de glace rue Saint-Stanislas, dans le Vieux-Québec, en plein carnaval, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds Philippe Gingras, cote : P585,D6,P23
Un coin de Québec que j’ai bien connu, soit le petit parc entre les rues St-Stanislas, Dauphine et Cook. Même s’il n’y a jamais eu de Fort Châteauguay, je présume que la statue que l’on voit sur le monument représente Charles-Michel de Salaberry. Sait-on quelque chose chosecette statue?
Salut à toi, cher Paul.
C’est bien Charles-Michel de Salaberry dont il s’agit. Qu’est-il advenu de cette statue ? Était-elle de carton-pâte ? Était-elle de bois comme ces statues que faisait Louis Jobin à l’époque ? Il faudrait une recherche en effet. Lors de mon histoire du Carnaval de Québec qui débute avec les premiers carnavals, ceux de la fin du 19e siècle, je ne vois pas passer cette statue autrement que sur cette photographie de Gingras.
Pour l’endroit où est prise la photographie, tu as tout à fait raison. L’église, à droite, transformée, est devenue la Maison de la littérature.