Bien difficile de savoir qui était ce Robert Romaine
Il habite la région d’Ottawa durant les années 1880. Il demande « Pourquoi ne pas se mettre à la construction de brise-glace pour le fleuve Saint-Laurent ».
Et il obtient un brevet d’invention pour un vaisseau brise-glace, « dont l’objet est de tenir la navigation ouverte sur le fleuve est les rivières navigables pendant la saison d’hiver ».
M. Romaine prétend que deux ou plus de ces vaisseaux hivernaux à Trois-Rivières pourraient, vers le 15 mars, débarrasser le port, couper ensuite la glace en bas de cette ville, se pratiquer un chemin jusqu’à Montréal vers le milieu d’avril, et en laissant un chenal entièrement libre de glace de Trois-Rivières à Montréal de 300 pieds de large afin de permettre au volume d’eau et de glace de descendre librement avec le reflux.
Il pense qu’il n’y a pas d’autres moyens de se garantir contre les désastres des inondations qu’en coupant la glace et en donnant un libre passage au volume extra d’eau au printemps.
Le Canadien (Québec), 26 juillet 1887.
Ce Robert Romaine a sans doute raison, mais il faudra des navires à coque renforcée dotés d’une plus grande puissance pour venir à bout du fleuve, et encore. Nous les verrons apparaître à la fin des années 1900, en particulier le brise-glace Lady Grey.
Ci-bas, le brise-glace Pierre-Radisson au port de Québec.