Voilà une plante naturalisée en ce pays à une époque très ancienne, selon Marie-Victorin
Et il ajoute que « dans certaines régions elle a l’apparence d’une plante indigène, se trouvant dans les habitats naturels » (Flore laurentienne, 1964, p. 205).
On l’appelle Silène enflée ou Silène cucubale (Silene Cucubalus, Bladder Campion). À Trois-Rivières comme ailleurs, les enfants s’amusent sans doute encore à faire éclater son calice ; de là, le nom populaire de « Pétard » ou « Péteux ».
En 1749, sur la route de Québec à Lorette, le Finlandais Pehr Kalm note que la plante est assez commune « dans les rigoles qui séparent les plates-bandes des champs » (Voyage de Pehr Kalm au Canada en 1749, traduction annotée du journal de route par Jacques Rousseau et Guy Béthune avec le concours de Pierre Morisset, Montréal, Éditions Pierre Tisseyre, 1977, p. 255).
Pour le biologiste-agronome Camille Rousseau, elle est omniprésente. « On la voit partout : dans les terrains vagues, les champs, les jardins, les pâturages de même que le long des routes » (Histoire, habitat et distribution de 220 plantes introduites au Québec, Naturaliste canadien, 95 (1968), p. 74.