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Le sort des enfants importés d’Europe

Au début du 20e siècle, des bateaux arrivent d’Europe en Amérique parfois surchargés d’orphelins.

Les journaux montréalais mentionnent l’arrivée de semblables bateaux dans le port de la métropole et venus d’Angleterre. On précise que ces enfants, sitôt débarqués, partent, sous la gouverne de religieux, pour l’Ontario où ils travailleront sur des fermes ou comme serviteurs.

Je n’ai pas encore trouvé trace de cette pratique au Québec. Mais qu’advient-il de ces enfants après leur arrivée sur le continent ? Voyez ici cette nouvelle américaine reproduite dans La Patrie, de Montréal. La vie n’est pas rose.

Une dépêche de Washington au « World » dit que les agents d’immigration amènent d’Italie et d’autres pays, sur la Méditerranée, de petits garçons comme si c’était des esclaves.

Depuis plusieurs mois, les inspecteurs cherchent pourquoi il vient tant de petits garçons et ont obtenu cette réponse que les enfants venaient apprendre un métier, qu’ils voulaient échapper au service militaire et devenir de bons citoyens américains.

On crut cela jusqu’à ce que le commissaire Sargent apprit de Pittsburg que des jeunes Grecs avaient été amenés au pays par des patrons qui les louaient aux cireurs de bottes et aux marchands de fruits.

Il y a 20 petits Grecs à Pittsburg seulement. On ne sait pas combien il y en a ailleurs.

 

La Patrie (Montréal), 24 mai 1904.

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