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Échappera-t-on le grand Red Cloud, le dernier des Mohicans ?

L’histoire des Amérindiens des États-Unis, comme des Amérindiens canadiens et des Métis, ne baigne pas dans la joie.

En 1903, de l’autre côté de la frontière, on craint d’échapper Red Cloud.

« Red Cloud » (Nuée Rouge), qui fut jadis le plus redouté des Peaux-Rouges, celui qui, en 1876, dirigea l’insurrection indienne, est, disent les télégrammes, à l’agonie. Il termine donc dans l’extrême misère une existence qui ne fut pas sans gloire.

Il y a quatre mois, quand il crut que sa dernière heure approchait, il distribua à ses enfants tout ce qu’il possédait : dix acres de terre et 600 dollars, ce qui représentait la pauvre indemnité que lui avait accordée le gouvernement des États-Unis, lorsqu’il s’était décidé à aller faire la paix avec le puissant père blanc de Washington.

Mais la mort ne vint pas, et les enfants de « Nuée Rouge », une fois en possession de son avoir, abandonnèrent le vieux chef à son sort. De sorte qu’il en fut réduit à vivre des maigres subsides de quelques-uns de ses fidèles compagnons d’autrefois.

L’agent du gouvernement fédéral, apprenant son triste état, lui envoya quelques médecins qui s’en revinrent en déclarant la science désormais impuissante à prolonger les jours du vénérable Peau-Rouge.

Avec « Red Cloud » va disparaître le dernier des chefs indiens qui disputèrent si bravement leur territoire aux soldats de l’Union.

 

Le Canada (Montréal), 28 septembre 1903.

Le chef sioux, né en 1822 près de North Platte, Nebraska, est décédé le 10 décembre 1909 à Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.

Sa photographie est celle qui apparaît sur sa page Wikipédia.

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