Skip to content

« Quand vous voyez »

Pernette de Guillet (1520-1545) à son amour.

 

Quand vous voyez

Quand vous voyez que l’étincelle

Du chaste amour sous mon aisselle

Vient tous les jours d’allumer

Ne me devez-vous bien aimer.

 

 Quand vous me voyez toujours celle

Qui pour vous souffre et son mal cèle

Me laissant par lui consumer

Ne me devez-vous bien aimer.

 

Quand vous voyez que pour moins belle

Je ne prends contre vous querelle

Mais pour mien vous veux réclamer

Ne me devez-vous bien aimer.

 

Quand pour quelque autre amour nouvelle

Jamais ne vous serai cruelle

Sans aucune plainte former

Ne me devez-vous bien aimer.

 

Quand vous verrez que sans cautelle [sans ruse]

Toujours vous serai été telle

Que le temps pourra affermer

Ne me devez-vous bien aimer.

 

Extrait de Henry Poulaille, La Fleur des chansons d’amour du XVIe siècle, Paris, Éditions Bernard Grasset, 1943, p. 364s. Nous avions déjà puisé une première fois dans ce livre magnifique de Poulaille.

Les photographies demandent, bien sûr, explication. Hier, dans la rue principale de mon quartier, le rue Cartier, pour la deuxième année, il y avait Montcalm en fête ! La folle foire. Quatorze kiosques, ou plutôt 14 arrêts, depuis le boulevard René-Lévesque jusqu’au boulevard Grande-Allée, fort variés, étaient proposés autant aux enfants qu’aux adultes. L’homme de théâtre Alexandre Fecteau avait imaginé le parcours et assurait la direction artistique.

Au onzième arrêt, deux comédiens reprenaient des extraits de la correspondance de couples artistes célèbres. Madame Marianne Marceau et monsieur Jean-Michel Girouard les incarnaient.

Les beaux enfants.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS