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Pas de temps pour les bêtes en chaire !

Ce sont les Anglophones qui ont apporté au Québec la notion de protection des bêtes. Et ils ont toujours espéré que le plus grand nombre soit sensible à cette cause. Ici, ils viennent à nouveau frapper sur le clou.

Les clergés, les commissaires et les principaux d’écoles, tant catholiques que protestants, ainsi que les journaux, viennent de recevoir une lettre signée par MM. George Gillespie et Harry Stikeman, président et vice-président de la société de protection des animaux, demandant que des sermons ou conférences soient donnés une fois par année, du haut de la chaire, dans les églises, et plusieurs fois à l’école, sur la nécessité d’améliorer les sentiments du public et de les rendre plus humains envers les animaux.

D’après un rapport de la société de prévention de cruauté envers les animaux d’Angleterre, il est constaté que les principales églises protestantes fournissent une moyenne de 5,000 sermons par année sur ce sujet.

Ce rapport termine en disant qu’un homme tendre et humain envers les êtres inférieurs sera bien rarement brutal envers ses semblables.

Après information prise à l’archevêché de Montréal, nous apprenons qu’il y a trop de sujets de dogme et de morale à traiter, sujets d’une importance capitale et primordiale, et que les prêtres catholiques n’ont réellement pas le temps de traiter ce sujet du haut de la chaire.

Quant à l’école, nos instituteurs se font un devoir de recommander à leurs jeunes élèves de ne pas maltraiter les animaux.

 

La Patrie (Montréal), 27 décembre 1905.

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