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Article intéressant sur la vie qui s’active dans le voyagement à l’occasion de la Noël

La gêne financière générale, dont on parle tant ne semble pas avoir eu l’indélicatesse d’entraver le mouvement des voyageurs, du moins ce qui regarde les chemins de fer canadiens.

C’est une nouvelle preuve de la solidité et de la stabilité des affaires au pays.

Et le Canadien Pacifique et le Grand-Tronc ont à faire face au problème sérieux du trafic de Noël, et à accommoder les innombrables touristes qui s‘éloignent momentanément de Montréal et ceux qui y arrivent.

La gare Windsor et la gare Bonaventure étaient encombrées de gens qu’appelaient les vacances de Noël et la perspective de revoir le foyer domestique et les vieux parents.

Un officier du Windsor disait, hier soir, que l’affluence de cette saison dépassait de beaucoup celle de l’année dernière. Sont compris, dans cette grande affluence, ceux qui arrivent comme ceux qui partent.

Ce qui était particulièrement remarquable, c’était l’exode de l’Ouest vers le Québec et les Provinces Maritimes.

On s’enrichit au Nord-Ouest, mais on n’y perd pas de souvenir.

Ce sera pour tous une joyeuse surprise de revoir ces voyageurs, venus de si loin.

Depuis quelques jours, les trains qui arrivent de l’ouest viennent en deux sections; et même chacune a des chars additionnels. Tous pleins à déborder.

Entre sept et dix heures, hier soir, il y avait, à la gare Windsor, l’activité d’une ruche. Les trains de New-York partirent chargés jusqu’aux vestibules, emportant pour quelques jours, dans la métropole du Sud, les gais touristes; quelques minutes avant le départ du train de Sherbrooke, on n’y trouvait plus de place, même en y demeurant debout; quant au train du Sault et au transcontinental, ils avaient non seulement des chars-dortoirs, mais aussi des premières et des secondes supplémentaires.

Mais il a été donné aux trains d’Halifax et de Toronto d’établir le record de la journée. Celui d’Halifax est parti en deux sections, et il n’y avait pas, dans tout le train, un siège inoccupé, ni un lit non retenu.

Dès neuf heures, le long du train de Toronto, il y avait tant de monde que la circulation était presque impossible, et les derniers arrivants eurent toutes les difficultés à se frayer un chemin à travers la cohue des voyageurs et de leurs amis. […]

La gare Bonaventure ne le cédait en rien à sa sœur et voisine, la gare Windsor; le train de New-York partit, chargé à pleine capacité; et on dût ajouter des chars à celui de Toronto. Les trains de l’extérieur étaient aussi très chargés; du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, des quatre points cardinaux. […]

Aussi tout le monde est-il satisfait de l’arrivée de nos visiteurs de Noël, même les employés des chemins de fer, malgré toutes leurs fatigues, car chacun a l’air si heureux de se retrouver chez soi.

 

La Patrie (Montréal), 24 décembre 1907.

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