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À Montréal, une histoire d’animaux domestiques

M. le juge Purcell a rendu jugement ce matin dans une cause dont les sujets les plus intéressants sont deux chiens et plusieurs poules.

M. P. Boudreau gardait dans un poulailler une centaine de poules de prix; un jour, il constata que plusieurs d’entre elles avaient été bel et bien étranglées sous la dent vorace d’un carnivore qui devait être autre qu’un homme.

M. Boudreau après une enquête minutieuse découvrit qu’un chien portant le nom pompeux de César, avec un compagne de sa race, était l’auteur de ces déprédations, et réclama en justice à M. Thos. Lennon, propriétaire des chiens, la somme de $39.99 pour la mort de 93 poules.

Dans sa réponse à l’action, M. Lennon tenta de disculper César et d’attribuer à d’autres de son espèce les forfaits reprochés; il ajouta toutefois que César eut été justifiable de croquer ces poules qui venaient parfois vagabonder dans ses parages.

L’enquête faite établit en faveur de la compagne de César un alibi manifeste, mais César ne put expliquer ses allées et venues fréquentes auprès du poulailler de M. Boudreau. Devant ces faits, la justice se vit forcée de sévir et le propriétaire de César fut condamné à payer $24 à M. Boudreau.

 

La Patrie (Montréal), 13 décembre 1907.

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