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En 1905, on continue de traîner comme un boulet la mort de nos enfants

Le 18 décembre 1906, le quotidien montréalais La Patrie y va de ce texte dans sa page éditoriale.

Les statistiques municipales établissent que la moyenne de la mortalité chez les enfants au-dessous de cinq ans s’est élevée à Montréal, durant 1905, à 56.31 par cent.

Ce chiffre n’est-il pas attristant au plus haut degré ? Ne doit-il pas être pour nous une cause de remords et de honte ?

Nous avons maintes fois attiré l’attention des autorités, des mères et des pères de famille, sur cette déperdition de force nationale, que nous devons en grande partie au peu de soin que nous prenons des chers petits que la Providence nous donne. Nos mères aiment passionnément leurs enfants. Mais combien savent en prendre soin selon toutes les règles de l’hygiène et de la santé ? Elles ont une trop grande tendance à croire que leur amour peut remplacer les qualités qui souvent leur font défaut : la prévoyance, le tact et surtout la «science de l’enfant». Elles négligent probablement les moindres notions d’hygiène.

Il est certain que les trois quarts des décès, l’été, sont causés par une alimentation défectueuse. On nous distribue du mauvais lait, du lait frelaté, contaminé, absolument impropre à la consommation. Et les mères servent à leurs mioches ce lait dangereux, sans le faire bouillir ! On ne sait pas encore, dans le peuple, l’utilité, la nécessité de la stérilisation du lait. […]

La plupart des maladies qui déciment les nourrissons, à l’instar de celles qui frappent les adultes, n’ont rien de fatal; elles sont et peuvent être facilement évitées. Elles proviennent en grande partie de l’ignorance des parents, de l’éducation défectueuse des mères.

Que pouvons-nous faire pour sauver les petits enfants, et que faisons-nous ?

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