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Mon dernier colibri peine

abreuvoirs-et-mangeoiresJ’en avais deux, ne m’en reste plus qu’un. Les abeilles d’une ruche quelque part — les études disent tout au plus à sept kilomètres d’où elles butinent — viennent de découvrir le bonheur de mes abreuvoirs d’eau sucrée.

Les Impatientes du Cap ont cessé de fleurir, les productrices de fleurs roses également, mon colibri ne sait plus où se rendre pour sa nourriture. Il n’ose s’approcher des abeilles.

Je renouvelle l’eau sucrée et éloigne les abreuvoirs les uns des autres pour éviter la concentration d’abeilles. Mon colibri arrive à en trouver un non occupé. Mais l’absence d’abeilles à celui-ci ne durera probablement qu’un temps.

Il faut me faire à l’idée que ce dernier colibri quittera ainsi les lieux à son tour pour rejoindre le Mexique. Et ce sera la toute première fois qu’un d’entre eux sera parti, contraint par des abeilles.

Apicultrice, apiculteur anonyme, j’accepterais volontiers un petit pot de votre miel à votre prochaine récolte en échange de l’hébergement de vos abeilles. Le soir, à la veillée, je le dégusterai sur mes tranches de pain rôties en pensant à mon cher colibri envolé.

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