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C’est l’été, les enfants meurent à Montréal

La ligue du lait pur

Et le lait est beaucoup responsable.

Dès qu’une mère cesse d’allaiter son enfant et passe au lait de vache, mal conservé et non pasteurisé, elle risque la mort de son enfant. Voici une nouvelle tentative pour distribuer du lait sain.

La Ligue du Lait Pur est désormais en état de fournir, sur demande, du lait destiné à la nourriture des enfants. Le laboratoire est situé rue Saint-Charles-Borromée, No. 208. C’est là qu’il faudra s’adresser pour obtenir l’approvisionnement requis. Le numéro de téléphone est : 3020 Est.

Pour le moment, une seule succursale a été ouverte, rue Centre, à la Pointe St-Charles.

Le but de la Ligue est de fournir du lait pur à un prix presque nominal, soit ½ à 1 centin la bouteille. Dans le cas où la demande est accompagnée d’un certificat de médecin ou de ministre du culte, la nourriture requise est fournie gratuitement.

La Ligue est prête à envoyer des gardes-malades pour enseigner aux mères comment soigner les enfants et les nourrir, et cela sur la demande d’un médecin. Pour les demandes de ce genre, on téléphonera au numéro Est 3020. Des arrangements sont faits pour l’établissement de succursales dans les parties nord et est de la ville et tout sera prêt dans quelques jours.

Pour toutes informations additionnelles, prière de s’adresser au laboratoire principal, où Mlle Caswell, la surintendante, se fera un plaisir de donner tous les renseignements demandés.

Des contributions au fonds de la Ligue sont sollicitées avec urgence, car la demande augmentera par suite de la forte chaleur que nous avons cette année. On pourra faire parvenir les offrandes au laboratoire principal ou chez le trésorier, No. 603, rue Dorchester.

Dans tous les cas, les offrandes seront reçues avec reconnaissance et citées dans les journaux.

 

La Patrie (Montréal), 25 juin 1908.

Ici, la démarche, manifestement sans guère de moyens et d’une certaine lourdeur à mettre en place, est sympathique. Mais il faudra bien davantage pour sauver les enfants de la mort, l’été venu. En particulier, la mise sur pied d’un réseau d’unités sanitaires durant les années 1920 et 1930 dans l’ensemble du Québec et l’obligation dans toutes les laiteries du Québec de pasteuriser le lait, ce qui suscitera un mécontentement chez plusieurs d’entre elles. À Québec, par exemple, il faudra un règlement municipal avec des dents en 1927 pour que les laiteries se plient à cette obligation.

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