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À Québec, le 10 avril 1883

monument wolfe montcalm

 

Abondance d’événements selon l’un des quotidiens locaux, Le Canadien, précisément du 10 avril 1883.

La terrasse. On semble vouloir s’en remettre au soleil du soin de faire disparaître la neige qui couvre la terrasse. La saison est cependant assez avancée pour que l’on songe à faire quelque chose pour les promeneurs qui ont grand’hâte d’envahir de nouveau cet endroit incomparable. Si l’on recule devant la tâche assez considérable, il est vrai, de découvrir en entier le vaste pavé, on pourrait tout au moins y ouvrir ça et là des passages qui permettraient aux piétons de s’y aventurer sans se mouiller les pieds jusqu’à la cheville.

Le propriétaire de la dernière cahute qui ornait encore le pont de glace a jugé prudent de déménager son établissement. Les chemins commencent à devenir mauvais et bientôt il sera dangereux de s’y aventurer. La température extraordinairement douce dont nous jouissons fait perdre chaque jour à la glace de sa consistance. Des paris vont probablement s’engager sur la date de la débâcle. Il est à souhaiter que d’ici là quelque imprudent de pousse l’audace trop loin et ne paie pas de sa vie sa témérité.

On dit que, dimanche soir, il est arrivé à l’anse Gilmour une goélette venant des paroisses du bas du fleuve. C’est le premier arrivage de la saison.

La Sainte Enfance. Depuis sa fondation en 1852, l’association de la Sainte Enfance qui a eu pour principale fondatrice Mme Vital Têtu, a expédié $50,000 pour le rachat des petits infidèles.

Notre entreprenant concitoyen M. [Jean-Baptiste] Laliberté, chapelier, doit commencer la construction de ses nouveaux magasins, à l’angle des rues St-Joseph et de la Chapelle, dans le mois prochain. De son côté, M. Z. Paquet, le marchand populaire, se propose de faire construire de grands magasins sur l’emplacement de M. McCorkell, rue St-Joseph.

Les rues de la ville sont dans un état impraticable. De la boue, du fumier, de l’eau, de la neige et de la glace, voilà le menu. Mais il nous semble qu’on pourrait changer le menu sur nos trottoirs qui sont de véritables casse-cou. Ici vous marchez sur le bois, plus loin vous rencontrez un tas de glace ou de neige qui vous fait faire le saut périlleux; quelques pas plus loin encore, vous tombez dans un lac que vous détournez en prenant le milieu de la rue au risque de vous crotter jusqu’au genou. Est-ce que nos édiles ne pourraient pas remédier un tant soit peu à cet état de choses vraiment déplorable pour les personnes qui sont obligées de parcourir la ville, surtout pendant la nuit ?

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