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L’apprentissage de la vie en ville

placard pour maladie contagieuseL’explosion de nos villes modernes au 19e siècle a fait naître un certain nombre de problèmes. Et aucune d’entre elles ne possédait de petit manuel énumérant les manières nouvelles de leur faire face. On a donc imaginé ce qu’on a pu. Ainsi, la ville de Montréal adopte au printemps 1882 un règlement sur la santé publique. Tir groupé.

Le nouveau règlement municipal concernant la santé publique est très considérable et embrasse à peu près tout ce qui a rapport à la santé publique. 

Les principales clauses se résument comme suit :

Les ouvriers seuls qui seront munis de licences auront le droit de construire des canaux.

On pourra faire visiter les édifices publics pour s’assurer si la ventilation est bonne.

Toutes les laiteries devront être inspectées.

Les passants seront avertis de l’existence de maladies contagieuses dans certaines maisons.

Les plans des édifices projetés devront être examinés afin qu’on voit si ce qui regarde l’éclairage, la solidité, la ventilation et les égouts est dans l’ordre.

Un trop grand nombre de personnes ne pourront habiter le même logement.

Les plombiers et constructeurs d’égout négligents seront punis.

Les vidangeurs devront enlever les déchets à la satisfaction du public.

On prendra par la désinfection des mesures pour empêcher la propagation des maladies contagieuses, et l’on empêchera la confection et le lavage des vêtements dans les maisons où il y a de telles maladies.

Les voitures publiques devront être lavées tous les jours, ne devront contenir que de la paille fraîche, mais aucun coussin, et être bien aérées.

On ne pourra garder d’animaux à des endroits où l’odeur incommoderait les voisins.

Les chiens errants, malades ou vicieux, ou qui troublent la tranquillité des citoyens seront abattus.

Les laitiers devront avoir des licences et ne pourront placer dans leurs laiteries que du pain, des œufs et autres produits de la laiterie.

Aucune nourriture mauvaise ne pourra être vendue à quelque endroit que ce soit, ni donnée dans une maison de pension.

Les marchands de glace devront avoir des licences.

Les fabriques de chandelles et de savon pourront être fermées à six mois d’avis.

On devra se servir d’appareil à consumer la fumée.

On ne pourra jeter des déchets dans les ruelles, sur les terrains vagues, etc.

Les barils à cendres devront être doublés de métal et on ne pourra faire de poussière en battant les tapis ou secouant les cendres de charbon.

Aucune fosse ne devra être creusée dans la ville, mais les prêtres et les sœurs pourront être inhumés dans les églises.

On ne pourra faire usage de pièces de pyrotechnie, de cerfs-volants, de bicycles, etc., de manière à mettre en danger la vie des citoyens, etc., etc.

 

La Patrie (Montréal), 22 avril 1882.

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