La soif de nouvelles sur l’état des cours d’eau
Les journaux québécois d’il y a plus de 100 ans le savent, la population, en avril, veut connaître le comportement des cours d’eau. Qu’en est-il du pont de glace ? La rivière est-elle à l’eau claire ? À chaque jour, la presse y revient. Radio et télé n’existent pas, bien sûr.
Le 21 avril 1882, La Patrie fait sa une avec cette nouvelle lui provenant de Québec, y ajoutant un paragraphe pour l’amont.
On ne peut pas nier que le pont de glace en face de la ville ne soit encore solide, mais il ne faut pas se dissimuler qu’il est devenu dangereux en beaucoup d’endroits, et qu’il devient fort risqué de s’y aventurer le soir. Les battures en particulier n’ont plus de consistance et s’en vont petit à petit.
Hier, plusieurs chevaux ont enfoncé jusqu’au ventre; un, entr’autres, après avoir enfoncé de la sorte à deux reprises, a fini par passer pour de bon à travers la glace qui ne laissait apercevoir que la tête de l’animal. On a réussi, mais non sans beaucoup de peine, à le sauver.
La glace de la rivière St-Charles a presque complètement disparu, emportée par la marée.
Le lac St-Pierre est entièrement libre de glaces. Il en est de même de la rivière Nicolet. Dans le district de Montréal, la navigation est partout ouverte.
La photographie de la débâcle du 10 mars 1921 à Drummondville, devant «le Moulin à Mercure», est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Documents iconographiques, Constructions et excavations sur les cours d’eau du Québec, cote : E57,S44,SS1,PB7-1.