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Sur les rives de la Beaurivage

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Au lendemain de la débâcle.

Parfois, au printemps, le pays devient violent. On entendrait crier «Libération !»

Les rivières au sud du fleuve Saint-Laurent — étrange configuration — dégèlent d’abord en amont et se butent au tapis de glace en aval. Mais il faut qu’elles passent, le temps est venu. Et elles vont passer, elles bousculent tout. Les riverains sont démontés.

La violence est au programme. Le printemps règle ses comptes à l’hiver.

Les Amérindiens connaissaient ces événements. Mais, devant tant de puissance, il m’arrive parfois de penser à la surprise des Français venus s’installer ici au 17e siècle. Rien, alors, d’un pays douillet, aux propositions approximatives.

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