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Aller de Pierreville à Sorel par le Québec Sud, toute une aventure

train de la BeauceOn croirait bien qu’aller de Pierreville à Sorel, dans la plaine du Saint-Laurent, tout juste au sud du lac Saint-Pierre, serait de tout repos. Pas avec le Québec-Sud. Le correspondant de La Patrie en est fort déçu.

Il est tout à fait déplorable, écrit-il, de constater la manière dont le public est traité sur le Québec-Sud. Par les trains réguliers, QUI SONT TRÈS IRRÉGULIERS DANS LEUR SERVICE, les choses se font assez convenablement, car au moins ces chars sont chauffés et les lois les plus élémentaires de la politesse y sont respectées.

Mais si nous voulons aller à Sorel le samedi par le train de huit heures et demie, qui est communément appelé «train du marché» parce qu’il conduit les gens au marché de Sorel, nous nous rendons à la gare de St-François du Lac et, après y avoir attendu le train qui est en retard de trois quarts d’heure, nous voyons arriver un char bien malpropre, pas chauffé du tout et manquant de vitres à plusieurs endroits. De sorte que les gens sont obligés de se tenir debout, car il n’y a pas de place pour tout le monde, et par-dessus tout cela geler pendant tout le trajet.

Voyons, est-il raisonnable pour une compagnie de faire voyager sa clientèle dans des chars non chauffés, par un froid sibérien comme celui de samedi dernier ?

On se plaint aussi des gens qui fument, boivent et chantent pendant que le char est rempli de dames et de jeunes filles.

Nous espérons que la Compagnie fera cesser cet état de choses et que notre public voyageur aura justice.

 

La Patrie (Montréal), 19 décembre 1902.

La gravure du train, celui de la Beauce, est parue dans L’Opinion publique (Montréal) du 23 décembre 1875.

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