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Montre-moi ton nez, je te dirai qui tu es

nezVraiment tout se trouve dans la presse québécoise d’il y a 100 ans. Quel lien peut-il donc y avoir entre le nez et l’intelligence d’une personne ? L’hebdo montréalais Le Bulletin, du 23 juin 1907, y va d’un article à ce sujet.

D’après les déclarations du Dr Haseltine — un Américain, cela va sans dire — il appert que les nez difformes tiennent au développement anormal du cerveau.

Il admet, il est vrai que les parties de foot-ball ou de pugilat, les collisions de tramways et les accidents d’automobiles peuvent être, à l’occasion, responsables de certaines protubérances proboscidiennes, mais en général ces extravagances de la part de la nature peuvent être attribuées avec un légitime orgueil à un puissant intellect.

Hélas, ce qui fait le bonheur des uns fait le malheur des autres ! Ceux qui possèdent des petits nez sont déclassés. Il est vraiment étonnant de constater les effets que le développement de notre intelligence a exercés sur le bien-être physique de l’homme. Il fut un temps où l’homme marchait à quatre pattes. Il ne connaissait pas alors la chirurgie ni la médecine.

En devenant bipède et adoptant la position droite, il a déplacé quantité d’organes, devenus inutiles et encombrants, qui ont fini par atrophier d’autres organes condamnés à un plus fort travail. De là, la maladie et l’intervention de la science.

Ne voilà-t-il pas maintenant que le cerveau se met de la partie et qu’à raison du degré de l’intelligence des individus, qu’en proportion de leur culture intellectuelle, leur nez prendra des formes diverses et souvent inquiétantes. […]

Voilà qui est bien fait pour enorgueillir ceux qui sont gratifiés de narines en porte-cochère, ce qui devient une marque de distinction, et à faire crever de dépit et d’envie ceux qui ne possèdent qu’un petit nez aux ailes fines, régulier et impeccable, qu’ont jusqu’ici chanté les poètes.

Aujourd’hui, il est permis de mesurer l’intelligence d’un individu aux dimensions de son nez. Plus le nez est gros, busqué, imposant, plus l’intellect tend à se développer et à se traduire au dehors.

Peut-être ne serait-il pas très poli de se permettre dans tous les cas des comparaisons ou des appréciations trop directes. Chez les uns la modestie s’offusquerait et d’autres joueraient du poing. Quoi qu’il en soit, la science est là et elle est positive. Le Dr Haseltine en fait foi.

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