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Le si grand rôle des communautés religieuses féminines

orphelines des soeurs de la charite de quebec

Au début des années 1990, j’ai eu à travailler à la Positio de la fondatrice des Sœurs de Miséricorde à Montréal, Rosalie Cadron-Jetté.

Je fus soufflé de voir ces religieuses se consacrer, dans la pauvreté et dès le milieu du 19e siècle, aux filles-mères de Montréal et aux nouveaux nés. Il y a avait tellement de personnes dans la misère à secourir.

Ma recherche depuis dix ans ne me fait qu’approfondir davantage l’immense travail que ces femmes ont joué dans l’histoire du Québec, particulièrement dans nos villes souvent «affolées» à cause de si nombreux changements.

Et je dois maintenant parler de ces communautés avec beaucoup de respect, moi qui ne connaissais à peu près rien à leur rôle voilà 25 ans à peine.

Pour de l’eau à mon moulin, voici cet article sur les Sœurs de la Charité de Québec qui paraît dans le quotidien Le Canadien le 14 décembre 1885.

 

Le bazar des Sœurs de la Charité s’ouvre aujourd’hui même. Il serait superflu d’insister sur le mérite de l’œuvre en faveur de laquelle ce bazar a été organisé. Tout le monde connaît les immenses services que ne cesse de rendre au public l’admirable institution des Sœurs de la Charité.

Cet établissement ne renferme pas moins de 600 personnes qui ne comptent sur d’autres revenus que sur ceux qu’ils attendent de la Divine Providence. 108 orphelins, 171 orphelines y reçoivent le logement, la nourriture, l’entretien et l’éducation, 72 vieilles infirmes y sont entretenues et soignées avec un dévouement qui ne peut être inspiré que par la foi et la charité.

Outre ces soins, on sait que ces bonnes sœurs ont une multitude d’œuvres extérieures, telles que la visite des malades, le soin des pauvres, l’ensevelissement des morts et elles ne se refusent à aucune espèce de charité.

Les dames du bazar, dont le zèle est toujours le même, seront là pour recevoir les plus petites oboles, celles du pauvre aussi bien que l’or du riche. Le bazar, comme on le sait, se tiendra à l’école des frères, ancienne chapelle du faubourg St-Jean, du 14 au 22 courant.

 

L’illustration montre un groupe de jeunes orphelines, précisément en 1885, l’année de cet article du journal Le Canadien, dont prennent soin, à leur maison mère dans le Vieux-Québec, les Sœurs de la Charité de Québec. L’image, émouvante je trouve, apparaît sur la page suivante trouvée sur le site consacré au patrimoine immatériel religieux au Québec.

Jean Rousseau, du Comité des citoyens du Vieux-Québec, m’écrit : «Il y a deux semaines, les dernières Soeurs de la Charité ont quitté le Vieux-Québec pour se rendre à leur maison-mère sur d’Estimauville. C’est donc 165 ans de présence dans le Vieux-Québec qui se termine.» Merci de l’info, cher Jean.

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