Pas facile la vie en ville
Nous voilà le 2 novembre 1883 en Cour municipale à Montréal, qu’on appelait alors cour du Recorder. Louis Rivard en a vraiment ras-le-bol de sa voisine, Liza Bonneau. La Patrie raconte.
Louis Rivard, charretier, poursuivait ce matin, en cour du Recorder, Liza Bonneau, pour lui avoir jeté un seau d’eau sale sur la tête.
La défenderesse habite au-dessus de la demeure du demandeur et, au dire de celui-ci, elle a l’habitude de jeter l’eau sale dans sa cour. L’autre jour, le demandeur et un de ses employés auraient reçu sur leurs habits et dans la figure de l’eau plus que malpropre.
Un témoin a déclaré que la défenderesse en voulait à Rivard parce qu’il l’avait empêché d’hiverner un cochon dans la cour, que lui-même il avait souvent senti le contenu de certains pots lui friser aux oreilles lorsqu’il traversait la cour, qu’enfin il n’était pas une boîte à fumier et demandait justice pour lui-même, en même temps que pour M. Rivard.
La défense a prouvé une sorte d’alibi et il a été impossible de savoir qui avait jeté l’eau.
Poursuite renvoyée.
Source de l’illustration montrant le palais de justice de Montréal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, Collection numérique, Cartes postales : http://www2.banq.qc.ca/carpos/accueil.htm