Le ciel captive
Voilà un peu plus de 100 ans, les journaux québécois savent que le public raffole de nouvelles relatives à ce qui se passe dans l’univers. Le Sorelois échappe celle-ci le 20 octobre 1882.
Le professeur Piazzi Smith, l’astronome écossais, nous annonce que, dans quelques mois peut-être, le monde assistera au spectacle unique d’une rencontre entre le soleil et une comète visible.
Sur quoi, un astronome anglais nous fait un tableau charmant des conséquences de cette rencontre, si — car il y a un si… — la comète est un corps solide.
L’augmentation de la chaleur serait telle qu’elle détruirait toute vie organique sur notre terre. Au mois de décembre, nous aurions un temps torride, et les mois de juillet et août seraient insupportables, même pour une salamandre; les montagnes de glace dans les mers polaires fondraient, et la terre serait infailliblement inondée, si elle n’avait pas été réduite en cendres.
Très gai, cet astronome.
Nous en connaissons un peu plus sur le passage des comètes dans notre espace céleste, mais on ne manque pas de générer encore des craintes, de temps en temps, évoquant la possibilité d’une trajectoire… particulière…
Absolument.