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Parfois, à Montréal, on croirait vivre au Moyen Âge

un pere et son fils

C’est du moins l’impression du quotidien La Patrie du 2 octobre 1895.

Le comité de police a passé hier soir une résolution pour rétablir le couvre-feu et décréter l’arrestation des enfants au-dessous de quinze ans qui se trouveraient dans les rues passé neuf heures du soir.

Nous faisons aux auteurs du projet l’aumône de la bonne intention, mais leur proposition est absolument ridicule dans une cité des dimensions de Montréal qui n’a déjà que beaucoup de ces blue laws.

Le couvre-feu a un cachet féodal qui blesse nos sentiments démocratiques, c’est une institution d’un autre âge comme les pont-levis, les chevaliers du guet et les crieurs publics.

Le trolley et la lumière électrique, les locomotives et le téléphone ont démoli tout cela. Revenir aux anciennes méthodes, c’est une idée qui ne peut germer que dans des cerveaux étroits ou malades.

La police des enfants de quinze ans appartient aux pères de famille; c’est de leur part qu’il convient d’obtenir cette réglementation sage en principe, mais qui ne peut pas être exercée par le bâton du policeman.

La mesure adoptée hier soir est impraticable et impossible. Nous sommes convaincu qu’elle sera rejetée par le conseil.

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