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Et vient un moment où on perçoit que les communications s’approchent du jour où elles seront instantanées

tour cellulaire clocherLe monde des communications connaîtra une grande accélération au 19e siècle, qui se poursuivra bien sûr au 20e. On peut affirmer qu’à la fin du 19e siècle, on n’a encore rien vu. Mais il n’empêche que certains sont conscients maintenant de la vitesse des échanges. Dans La Gazette de Joliette du 10 septembre 1891, par exemple, quelqu’un y va de cette réflexion.

Ceux qui vivaient en notre pays, il y a cent ans, ne le reconnaîtraient plus s’il leur était permis de secouer tout à coup la poussière de leur sépulcre et de paraître au milieu de nous. Il suffit de consulter les journaux de l’époque pour s’en convaincre.

Ainsi, dans la Gazette de Québec, du 10 novembre 1792, quelques semaines avant l’ouverture de la première législature canadienne, ont trouve que les dernières nouvelles qui lui étaient venues de Philadelphie et de New-York étaient datées du 8 octobre précédent. Aujourd’hui, nous savons ce qui se passe aux États-Unis une heure au plus après que le fait est accompli.

Dans le même journal du 19 décembre 1792, on lit ce qui suit : «Hier, la malle de Montréal nous apportait les journaux de New-York du 27 novembre». Aujourd’hui, nous recevons les journaux des États-Unis le lendemain de leur publication.

Dans un avis publié dans la même Gazette de Québec, par les autorités postales, en date du 17 novembre 1791, on informait la public qu’une malle pour l’Angleterre serait fermée à Montréal le 5 décembre, à quatre heures de l’après-midi, et qu’ensuite elle serait transportée à New-York pour être mise à bord d’un navire qui devait faire route sur Liverpool dans le mois de janvier 1792.

Nous pouvons maintenant recevoir les lettres qu’on nous envoie d’Angleterre douze jours au plus, après qu’elles ont été écrites.

À l’époque où nous nous reportons, le transport des malles entre Québec et New-York, ou entre Québec et Halifax, prenait au bas mot un mois.

Nous nous figurons difficilement un semblable état de choses, nous qui avons à notre disposition des engins rapides qui traversent en quelques heures des espaces de plusieurs centaines de milles.

Quel étonnement ne verrions-nous pas sur la figure de nos pères s’ils se sentaient tout à coup emportés dans un convoi de chemin de fer d’un bout à l’autre du pays ?

 

Vivement la grande histoire des communications depuis le tapis de boucane jusqu’à aujourd’hui.

Au sujet de l’arrivée du téléphone, voir cet article. Et sur la télégraphie sans fil, celui-là.

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