Un grand pas en astronomie, qui nous fera découvrir de nouveaux mondes
L’astronome français Camille Flammarion (1842-1925) est heureux. Il prévoit un nouveau bond en avant dans la quête de l’au-delà avec trois nouveaux télescopes. La Gazette de Joliette du 18 septembre 1890 rapporte la nouvelle.
Camille Flammarion, le si populaire astronome français, a télégraphié au Herald de New-York un article très intéressant sur le progrès qui s’opère dans l’astronomie moderne. Il dit que nous traversons présentement une grande époque dans l’histoire de la science.
Après un semblant de repos de cinquante ans, la science de l’optique fait des efforts pour s’élancer dans des recherches. Après avoir donné une description des trois plus grands télescopes que nous possédons et qui auraient paru une utopie à nos prédécesseurs, il dit que ces machines sont respectivement placées aux observatoires de Nice, de Poulkoma et de Mount Hamilton, en Californie.
Puis il ajoute qu’on en construira un plus grand encore en Californie. Il aura un diamètre de un mètre cinquante. Ce télescope sera placé dans une coupole plus vaste que le dôme du Panthéon à Paris.
Quels seront les résultats de tous ces efforts ? C’est ce que nous ne savons pas encore. Mais des astronomes importants prétendent qu’on découvrira de nouveaux mondes, même sur notre globe, comme c’est en cherchant l’Asie que Colomb découvrit l’Amérique.
Dans tous les cas, un télescope de ce genre nous permettra d’apercevoir des astres dont nous ne soupçonnons même pas l’existence. De plus, le rapprochement que nous pourrons faire de la lune nous permettra de l’étudier avec une attention et une facilité plus grande : nous l’aurons dans la main.
La photographie de Camille Flammarion apparaît sur la page Wikipédia qu’on lui consacre.