Les concerts d’été sont bien agréables, encore faut-il qu’on y soit confortable

Les fanfares fourmillent au Québec en 1900. Et, par un beau soir d’été, on ne se fait guère prier pour se rendre au kiosque à musique local pour assister à un concert. Voilà souvent un pur bonheur.

La ville de Saint-Hyacinthe, en Montérégie, n’y échappe pas. Mais, selon La Tribune de l’endroit, il faudrait quand même quelques améliorations. Le journal du 22 juin 1888 y va de suggestions.

La belle saison est définitivement arrivée et, avec elle, ces magnifiques veillées du jeudi, que tous peuvent passer de la manière la plus agréable, en écoutant les morceaux de musique exécutés par la Société philarmonique de cette ville, au kiosque de la rue Girouard. Cependant, il nous semble qu’il y a quelque chose qui fait défaut, qui n’est pas à sa place : nous voulons parler du kiosque.

Pourquoi ne le place-t-on pas dans notre parc public ? C’est là qu’il devrait être, et nous sommes convaincus que tous sont de la même opinion que nous. Il y a aussi d’autres choses qui devraient être faites. Le Kiosque devrait être agrandi, car les musiciens y sont trop à l’étroit. De plus, notre parc public n’est pas suffisamment éclairé et il devrait y avoir un bien plus grand nombre de bancs. Il commence à avoir un aspect magnifique, et ces améliorations, qui l’embelliraient davantage, seraient certainement appréciées du public.

Quel joli coup d’œil ! si l’on voyait notre parc public bien éclairé, les arbres bien taillés et plus de sièges, ce qui donnerait bien plus de satisfaction aux nombreux promeneurs qui s’y rendent tous les jeudis soirs. Ce serait charmant.

L’argent que nos édiles emploieraient à cet effet ne serait pas dépensé inutilement, et personne ne leur ferait de reproches.

L’illustration est d’abord parue dans Le Monde illustré du 24 août 1901. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, au descripteur «Saint-Hyacinthe».