À la recherche d’une poule ?

Procurez-vous la Rhode Island rouge. Une poule parfaite pour le Québec.

Dans une chronique sur le réveil avicole au Québec, Louis Grignon, de Sainte-Adèle, pose la question : Quelle race de poules faut-il adopter ?

Voulez-vous une poule particulièrement apte à produire beaucoup d’œufs ? Adoptez des Sovournes ou Leghorns, des Minorques. Mais notez bien, ces races de poules ne sont pas celles dont les œufs rapporteront toujours le plus de profits; la poule comme la Rock-Island, la Plymouth-Rock, pond la plus grande partie de ses œufs en hiver, de novembre à mars, alors que le marché paye les plus hauts prix et donnera une grosse recette.

Généralement, les pondeuses pondent au printemps, en été, lorsque le prix des œufs est tombé à 20 et 25 cts; elles ne peuvent donc battre le record financier des poules d’utilité générale pondant l’hiver, lorsque les œufs se vendent 35, 45 et même 50 cts, sans bonnes productrices de chair, ce qui au point de vue de notre commerce est bien plus payant.

Adoptez donc une poule d’utilité générale, c’est-à-dire une poule donnant et de la chair et des œufs en quantité. Cette poule, on la trouve la «Rhode Island Rouge», la «Plymouth Rock» et la «Wyandothe».

Mais j’insiste particulièrement sur la «Rhode Island Rouge», une nouvelle race de la poule américaine par sa rusticité, sa vigueur, sa précocité, sa grande capacité d’endurance; mais elle commence à pondre environ un mois plus tard que la Plymouth Rock, quoiqu’elle ponde plus longtemps dans l’année.

Vu nos grands froids, nos longs hivers, notre climat humide, la poule Rhode Island nous conviendrait particulièrement.

Je ne vous pose pas la Rhode Island comme la meilleure poule, mais je vous la recommande.

Faites couver le plus tôt possible de manière que vos poulets éclosent vers le 10 de mai.

Source : Le Bien public (Trois-Rivières), 24 mai 1910.

L’illustration provient du site internet de la Ferme de Beaumont, en France.