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La fin du tabac à priser

À la fin du 19e siècle, l’heure est au cigare, à la pipe et même, maintenant, à la cigarette. L’usage du tabac à priser, lui, est presque disparu. La vie trépidante en aurait eu raison, selon La Tribune du 8 mai 1891.

Le tabac à priser est de plus en plus dans le marasme !

Le fait est qu’on ne peut pas, quand on a le cigare ou la pipe à la bouche, s’introduire par le nez la poudre du nommé Nicot. Mais ce qui a achevé de tuer le tabac à priser, c’est la transformation des mœurs. La vapeur aura été une des principales causes de sa mort.

Peut-être ne voyez-vous pas, au premier coup d’œil, comment la locomotive a pu devenir l’adversaire de la tabatière ? Rien de plus simple cependant.

L’habitude de la petite prise convenait à la vie sédentaire que nos pères menaient. On la humait au coin du feu pour échapper à l’inévitable somnolence qu’engendrait l’immobilisation.

Mais aujourd’hui que tout le monde éparpille son existence et glisse sur le rail, aujourd’hui que même en dehors du voyage, on délaisse de plus en plus le chez-soi pour le dehors, la tabac à priser devient un anachronisme.

Il allait avec l’époque du coucou. C’est un déclassé.

 

L’illustration, une huile du 19e siècle d’un homme prenant du tabac à priser d’une boîte, apparaît sur la page Wikipédia consacrée au tabac à priser.

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