Skip to content

Une simple image peut faire naître tout un questionnement

D’abord, une main a écrit Armagh. Ce soin à identifier le lieu indique que la propriétaire de l’image a reconnu pour un temps que celle-ci lui était précieuse. D’où vient qu’un jour, on a confié le sort de cette photographie au domaine public ?

Le décès de sa propriétaire ? Le désintérêt de ses propres enfants à l’égard de ce document ? Pourquoi alors leur indifférence devant ce «témoignage» de vies d’autrefois ? Quel cheminement cette image a-t-elle suivi pour qu’elle vienne jusqu’à moi, historien ?

Et puis, chose sûre, nous sommes dans Bellechasse, à Armagh. Mais en quelle année ? Les robes sont longues; début 20e siècle ? La demeure m’apparaît être une maison de rang et non de village.

Et ces dames, sont-ce quatre sœurs ou est-ce que l’une d’entre elles est la mère des trois autres femmes ? Et l’enfant lui, qui est-il et quel est son lien avec les cinq adultes ? Et l’homme, est-ce l’époux de la dame à sa droite ?

On n’en finirait plus. Et il y a tellement d’histoires de vie de cachées dans cette image.

À l’endos, il n’y a qu’un mot, écrit bellement, manifestement d’une main féminine. Simplement : Maman. C’est beau quand même que cette femme se soit soucié d’échapper le nom de sa mère.

Tant de mystères. Sinon de savoir qu’ils sont Armageoises et Armageois.

P. S. Ces gens sont sur leur trentain, davantage que ceux ci-bas, où, cette fois-ci, à l’endos, il est simplement écrit : Rangée arrière à droite, Rosine (la femme de mon oncle Néré).

Bienvenue dans le Québec attachant, chez les miens, à Armagh comme chez Rosine, la femme de mon oncle Néré.

quatrefemmesdeuxhommesetbouteilles

6 commentaires Publier un commentaire
  1. Esther #

    Je me souviens être passée devant une table du marché au Puces de Ste-Foy un certain dimanche d’été, et sur cette table, une large boîte de photos familiales anciennes, en vrac… Sensation étrange… Hésitation entre l’idée de tout rapporter pour éviter l’éparpillement à tout vent et celle de ne toucher à rien, sorte de pudeur devant ce qui était pour moi une hérésie… J’imagine(j’espère) que ce n’était point là les ancêtres de la dame vendeuse…

    1 avril 2014
  2. Jean Provencher #

    Ô que Vous me faites saliver ! Je serais assurément parti avec la boîte au complet alors.

    1 avril 2014
  3. Je prends des infos et vous reviens là-dessus.

    1 avril 2014
  4. Jean Provencher #

    Ah, j’aimerais beaucoup si vous aviez des infos, cher Monsieur Chamberland.

    1 avril 2014
  5. M. Provencher,
    Je suis en train d’alerter tous les anciens d’Armagh. Mais pouvez-vous nous dire le nom famille de votre oncle Néré et de sa femme Rosine. Dans quel rang du village?
    Pour l’autre photo, vous n’avez aucun détail?

    1 avril 2014
  6. Jean Provencher #

    Oups, attention, cher monsieur Chamberland. Rosine, la femme de mon oncle Néré, c’est, si vous lisez bien mon propos, la légende à l’endos de la seconde image, celle en «mineur», celle d’en bas. Pour cette image, je n’ai strictement aucun autre renseignement. Je ne sais où fut prise cette photographie. Mais, manifestement, les deux hommes au pied de la galerie, me semble être des frères, selon leurs traits.

    La dernière phrase de mon texte n’est pas à prendre au premier degré. Je n’ai pas de racines personnelles à Armagh, venant de la Mauricie, de Trois-Rivières. C’est une phrase pour dire que j’adore ce type de Québécois, qu’on retrouve partout chez-nous. À Armagh, comme «chez Rosine, la femme de mon oncle Néré». On s’en rend compte en prenant la route. Et j’aime justement prendre la route, car je sais que «les miens» sont des gens très attachants, très simples, enjoués la plupart du temps, et rusés, à qui, comme on dit, il n’est pas facile «d’en passer une p’tite vite».

    Cela dit, si vous arrivez à faire du chemin avec la première image, ce serait merveilleux. Et ce serait de donner à ces personnes, grâce à internet, une «certaine» éternité.

    Hé, bonne chance ! Et revenez-nous après votre quête, je vous en prie. Tout détail que vous trouverez nous intéresse. Je dis «nous», car nous sommes à 20h. 10, soir du 1er avril. Et, depuis hier, 90 personnes ont lu cet article. Tout détail nous intéresse.

    1 avril 2014

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS