Le pain de saint Antoine
L’hebdomadaire mascoutain La Tribune, du 22 mars 1895, dit qu’on vient d’établir à Saint-Hyacinthe la coutume du pain de saint Antoine, «dans la plus humble chapelle de notre ville, la chapelle des Pauvres, à l’Ouvroir Ste Geneviève, rue St Antoine».
Et le journal d’ajouter que cette œuvre est vieille de 600 ans. «Mais, après un long sommeil, cette dévotion apparaît de nouveau, juste à temps pour réveiller l’esprit de foi qui s’endort, pour venir au secours des pauvres en ce siècle de misères et d’infortunes. […] On ne compte plus les villes où elle est établie. Partout elle fait merveille.»
Une semaine plus tard, le 29 mars, La Tribune explique comment on procède :
Nous avons déjà dit que l’œuvre du Pain de St Antoine établi à l’Ouvroir de la ville depuis peu était très patronnée par le public. Le coffre qui sert à recevoir les demandes a été agrandi beaucoup, et que les pains abondent. On nous parle de 5 douzaines par semaine.
Tout le monde connaît l’œuvre, il s’agit de déposer sa demande dans un coffret, en indiquant la récompense promise, si la demande est exaucée, il y a un autre coffret pour y déposer les pains. C’est dans ce coffret que se collectent actuellement les 5 douzaines de pains.
À l’adresse suivante, on trouve un bref historique de l’œuvre de ce qu’on appelle maintenant le Pain des pauvres, autrefois le pain de saint Antoine, qu’on pratique toujours aujourd’hui à l’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette.
Personnellement, ma mère était une fervente du petit pain de Sainte-Geneviève, mais, à ce jour, j’ignorais tout du pain de saint Antoine.