N’était d’un chat, ils ne seraient plus là
L’histoire se passe à Montréal. Le quotidien La Patrie du 12 février 1889 y fait écho à la une.
Les locataires de la maison portant le No 241 est, 75e Rue, doivent à un simple chat d’être encore de ce monde. Vers cinq heures du matin, une des servantes de la maison a été réveillée par les miaulements d’un chat enfermé dans l’appartement de Mme May, au premier étage.
La servante s’est levée, et, en sortant de sa chambre, elle a senti une très forte odeur de gaz répandue dans toute la maison; déjà le chat ne criait plus et on l’a trouvé à moitié asphyxié, ainsi qu’un autre chat et un chien appartenant à Mme May.
Les deux enfants de cette dame, Anthony et Mary, ainsi que les époux Ragan et une demoiselle O’Neil, habitant le dernier étage de la maison, étaient sans connaissance dans leurs lits, et, quelques minutes plus tard, ils étaient asphyxiés.
Mme Ragan et Mlle O’Neil ont été transportées à l’hôpital presbytérien où on a reconnu que leur état était grave; les autres personnes sont revenues à elles dès qu’on a pu ventiler la maison.
Un tuyau de gaz passant dans la cave s’était crevé, et il en était résulté une fuite qui aurait pu causer la mort de tous les locataires sans l’avertissement donné par le chat.
Ci-haut, le magnifique Cashew, de Caroline la recherchiste.