Skip to content

Corbeil, Wallace et leur roucoulement

Samedi soir, vers onze heures et demie, l’attention de la police fut attirée par des cris venant d’une maison vacante de la rue des Allemands. Intrigué, il entra dans la maison et, poussant une pointe jusqu’au grenier, il se trouva en face d’un individu nommé François Corbeil en compagnie d’une servante du nom de Sarah Wallace.

L’heureux couple s’était réuni autour d’une vieille table, le seul meuble qui ornait le deuxième étage, et se contait fleurette en faisant retentir l’air de leurs joyeux refrains. Cette arrivée intempestive jeta du froid dans ce milieu et les explications s’en suivirent. La conséquence fut que les deux tourtereaux durent se résigner à aller terminer leur roucoulement à la station de police centrale. L’affaire s’est terminée, ce matin, devant la cour du Recorder. Corbeil a été condamné à $10 d’amende et sa Dulcinée a été envoyée en prison pour huit jours, afin de permettre à la société protectrice des femmes de prendre des renseignements sur ses antécédents.

 

Source : La Patrie (Montréal), 18 février 1889.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS