Février et ses grandes tempêtes
Notre ville est encore la victime depuis hier soir d’une de ces tempêtes dont le mois de février a à lui seul le cachet.
La neige est tombée en grande quantité, nos chemins sont dans un état impraticables, la vieille histoire d’enseignes et d’auvents s’est encore répétée sur une grande échelle.
La tempête paraît avoir été générale, car la plupart des convois de chemins de fer étaient enneigés, aussi plusieurs centaines d’hommes ont travaillé depuis hier soir à déblayer la voie. Les herses étaient aussi en opération.
Une dépêche de notre correspondant de Québec nous informe que le convoi qui amenait le club «Le Trappeur» [un club de raquetteurs montréalais] a dû retourner à Québec tant la tempête était sévère
En ville, le trafic était totalement suspendu et l‘on ne voyait dans nos rues que les personnes ayant des affaires pressantes.
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Le chemin du boulevard est complètement rempli de neige et il est impossible de s’y aventurer sans y perdre son chemin; il en est de même des autres chemins sur la glace.
Source : L’Étendard (Montréal), 18 février 1885.
L’illustration fut d’abord publiée dans Le Monde illustré du 28 février 1885. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, au descripteur «Trains».
