La danse de l’ours

Il est bien rare dans la presse de 1900 qu’un journal propose à ses lecteurs un texte pareil, car le montreur d’ours serait sûrement mal accueilli par la suite. L’hebdomadaire La Tribune du 30 janvier 1891 ose. Le texte a pour titre «La danse de l’ours».

Pour apprendre à l’ours à danser. On l’enferme dans une cage dont le plancher est graduellement chauffé. Dès que le contact commence à en devenir pénible, l’animal lève les pattes l’une après l’autre; à un degré thermométrique plus élevé, il se dresse sur celles de derrière; enfin, il se met à sauter.

L’instructeur saisit ce moment pour lui susurrer un petit air avec accompagnement de tambour.

Martin a compris, et il suffit dès lors de faire entendre cette musique pour qu’il entre en danse; plus n’est besoin de lui chauffer la plante. Cela se pratique en Russie orientale et en Sibérie.

Ci-haut, L’Homme à l’ours, tout petit santon de sept centimètres de haut, peint à la main, provient de la fabrique provençale Le Moulin à l’huile.