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Le prix d’un baiser défendu

M. Anderson, marchand de fromages de Londres, séduit par la beauté de Mme Jenkins, femme d’un coiffeur, l’embrassa de force sur la joue.

Ce baiser fut pire qu’un coup de couteau. La police en fut saisie et le procès a été jugé, jeudi, au tribunal.

Mme Jenkins, furieuse, demandait une vengeance exemplaire; le magistrat a condamné le délinquant à payer son baiser deux piastres et demi.

Mais le coupable ayant fait valoir les excuses personnelles qu’il avait faites au coiffeur, mari de la belle dame, le prix du baiser a été réduit à cinquante centins.

Morale : un baiser sans excuses coûte quatre fois plus cher qu’un baiser avec excuses.

 

L’Étoile du Nord, 12 décembre 1889.

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