Émane de ces bêtes une force tranquille et apaisante
Un premier rayon de soleil entre, venant rendre floues ces créatures. Et je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase de mon ami Bernard Genest, ethnologue.
Entouré de semblables sculptures, Bernard terminait son bel ouvrage sur un grand sculpteur de Saint-Ubald de Portneuf, Wilfrid Richard, et sa famille, par ces mots : «Ils habitent ma demeure comme ils m’habitent. Jamais je ne m’en suis lassé, jamais ils ne me sont devenus indifférents comme ces objets qu’on finit par ne plus voir à force de les avoir trop vus. Au contraire, leur présence m’est devenue nécessaire, voire indispensable, comme si de ces bêtes inertes mais curieusement vivantes émanait une force tranquille et apaisante. […] Ils ont dans le regard comme un enchantement à être.»