En France, le déclin du cheval comme compagnon
Le 5 mars 1897, le quotidien montréalais La Patrie fait la une avec ce sujet. En France, le cheval passe de plus en plus à la boucherie.
Triste déchéance de la plus noble conquête que l’homme ait jamais faite !
D’une statistique récente, il ressort que le nombre des animaux de la race chevaline livrés à la boucherie est actuellement, en moyenne, de 120,000 par an pour la France, dont 24,000 environ pour Paris seulement; en 1868, ce chiffre n’était pour Paris que de 2,500.
Avons-nous de meilleures dents, ou le cheval se laisse-t-il enfin attendrir ?
Autrefois, des instructions papales, plus tard des prescriptions des Parlements interdisaient aux bouchers de tuer les chevaux.
De nos jours encore, à la suite de réclamations de bouchers, jaloux de la concurrence, il existe des villes où les chevaux ne peuvent être abattus dans les abattoirs municipaux.
Il faudra bien qu’elles y viennent toutes, au temps prochain de l’automobilisme, qui laissera toute la cavalerie sur le pavé se croisant les fers !
Ci-haut, voilà le cheval, une création du sculpteur Claude Lamontagne, de Saint-Gilles. Et on le voit ici avec son busard.