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Une charmeuse d’écureuils

Les promeneurs du parc Central de New York ont pu voir, depuis deux mois, une jeune fille aux cheveux noirs et aux joues rosées, errant au hasard à travers les pelouses et les bosquets du parc. Et, chose curieuse, les écureuils s’approchaient d’elle sans crainte; les moineaux eux-mêmes accouraient autour d’elle.

Lorsqu’un agent de police du parc lui donnait l’ordre de quitter la pelouse, la jeune fille se contentait de sourire, puis se mettait à chanter ou à rire aux éclats, tout en continuant à se promener sur la pelouse sans plus d’égard pour les ordres du policeman. Comme elle paraissait inoffensive, on la laissait continuer sa route sans l’inquiéter.

Il était curieux de voir cette jeune fille s’arrêter au bord d’un bosquet ou dans le bois, se mettre à siffler avec des modulations étranges, et aussitôt des douzaines d’écureuils se précipiter à ses côtés, tandis que les oiseaux voltigent au-dessus de sa tête.

Mais, peu à peu, cette fille étrange est devenue effrontée, apostrophant les passants et se permettant même de prendre les messieurs par le bras. La police s’est donc décidée à l’arrêter. La prisonnière a déclaré se nommer Marie Lyons, être âgée de vingt-trois ans et sans domicile. Elle aurait demeuré autrefois chez une dame Coogan, dans la seizième rue, mais depuis plus d’un mois elle passe ses nuits dans le parc.

Le juge Denel du tribunal de police d’Yorkville a ordonné que la jeune charmeuse d’écureuils soit soumise à l’examen d’un médecin pour juger de son état mental.

La Patrie [Montréal], 27 septembre 1895, p. 3

 

Who’s that Marie or Mary Lyons for God sake ? Qu’est-il donc advenu d’elle ?

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